Ger, championnat de France

Une finale éprouvante

Finale du championnat de France de la montagne, l'épreuve de Ger était nouvelle au calendrier, malgré une organisation minutieuse, le bilan n'a pas été des plus positifs. Mettre sur pied une course de moto est un exercice très difficile. C'est pourquoi on ne peut qu'encourager, féliciter et remercier les clubs qui se lancent dans l'aventure.

Le club des sports mécaniques du Cotentin (SLMC) organisait sa deuxième course de la saison. Il avait choisi Ger, petite commune dynamique du sud de la Normandie, pour cette finale du championnat de France, fin août. Deux mille cent cinquante mètres de long, 90 tonnes de paille, un grand parc coureur, des animations. de larges espaces pour les spectateurs, un temps superbe, tout y était pour faire une réussite de ce week-end moto. Mais il suffisait d'un grain de sable pour que la mécanique s'enraye. Et il y a eu plus d'un grain de sable pour gâcher cette finale et l'état du revêtement laissait à désirer.

On retiendra cependant la forte participation des voisins Bretons et celle des Anglais

(une vingtaine).

Les Bretons se sont bien défendus. En particulier Stéphane Guilard qui a prouvé une fois de plus sa pointure nationale. Deuxième en 600, deuxième en + 600, dommage qu'il n'ait pas pu participer à tout le championnat de France.

Autre Breton à s'imposer dans cette finale française. Nicolas Ezannic, qui monte sur la troisième marche en 600, lui aussi peut prétendre à une place dans l'élite nationale.

On peut noter également dans cette catégorie la onzième place de Franck Delin, qui n'en est qu'à sa première année de compétition.

Il faisait très chaud, à Ger, les pilotes ont pris leur mal en patience sous un soleil de plomb.

ERIC RESMOND GRAND VAINQUEUR

Le grand vainqueur de cette finale se nommait Eric Resmond, déjà assuré du titre en 600, il récidive en 1300. À la remise des prix. Il a dédié son titre à Martial Conte, qui s'était blessé (fracture ouverte) en chutant dans la deuxième montée.

En 125. Vincent Philippe est à nouveau champion de France. Il a dédié son titre à Fabien Delpierre qui s'est tué en compétition cette année.

En 250, Jean Balthazar conserve lui aussi, son titre.

Chez les side caristes, l'équipage Niogret-Gagne s'impose en finale. Rappelons que cette catégorie avait été animée par les Bretons Moulet et Calvez, qui ont connu des problèmes mécaniques, et ont été ainsi écartés de la plus haute marche.

ACCIDENT RARISSIME

Cette finale sera marquée par l'accident de Martial Conte (à la suite duquel la course a été arrêtée. C'est pourquoi dans certaines catégories toutes les montées n'ont pas été prises en compte) et surtout par la chute spectaculaire du side des Bretons Thierry Pilaut et Sylvie Da Costa. Le side s'est renversé dans un virage et a tapé dans les bottes de paille, ces dernières sont tombées sur le side. La paille extrêmement sèche a pris feu instantanément au contact de la chaleur du moteur. Thierry et

Sylvie étaient coincés en dessous, ils n'ont du leur salut qu'à l'intervention rapide des commissaires de courses et d'un journaliste de Moto Revue qui les ont dégagés de leur très mauvaise position.

Du side il ne restait plus rien, il a entièrement brulé. Un accident rarissime qui a choqué l'ensemble des personnes présentes. Un élan de générosité s'est alors créé parmi les concurrents. Certains ont offert leur prime ou de l'argent aux side caristes malchanceux. C'est ainsi que Thierry et Sylvie, après les premiers moments de découragements, ont pu finir leur championnat, ils ont remonté un side et ils ont pu prendre part, à Clohars-Carnoët à la finale du championnat de Bretagne.

Sources : Brittany Circus N°10